Au Canada, le REER est un outil financier répandu pour développer son plan de retraite. Mais en matière de finance personnelle, il n’est pas toujours chose simple de comprendre le jargon fiscal. C’est pourquoi il est important de démystifier les principes de base du REER afin de vous permettre d’investir sereinement dans ce régime.

1. Qu’est-ce que le REER ?

Le REER (Régime Enregistré d’Épargne-Retraite) est un instrument permettant de développer du capital en vue de préparer sa retraite. Il s’agit d’un outil financier pouvant être proposé par les institutions financières, les caisses populaires, les sociétés de placements ou les courtiers en valeurs mobilières.
Les particularités de cet outil sont multiples :

• Le REER est libre d’impôt : tous les placements effectués dans votre régime ne sont pas imposables. Il faut néanmoins préciser qu’en cas de retrait des sommes investies, l’impôt s’applique.
• Les cotisations annuelles au REER diminuent votre salaire imposable : elles sont effectivement déductibles (sous certaines limites) de votre déclaration d’impôts au niveau fédéral et provincial. Plus votre revenu est élevé, plus vos cotisations contribuent à la baisse de votre impôt.
• Il est universel : Il n’y a pas d’âge minimal pour souscrire à un REER. La seule condition est d’avoir des revenus d’emploi ou d’entreprise pour pouvoir y souscrire. Notez cependant qu’à compter de vos 71 ans, des changements sont appliqués à votre REER. Plusieurs possibilités s’offriront à vous, à savoir le transformer en Fonds Enregistré de Revenu de Retraite (FERR) ou acheter une rente (revenu mensuel garanti versé jusqu’à la fin de votre vie).
• Vous pouvez ouvrir autant de comptes REER que vous le souhaitez. Cela peut vous permettre de multiplier vos épargnes de retraite dans différentes institutions.

2. Quel(s) type(s) de REER choisir et quelle(s) utilisation(s) en faire ?

Il existe différents types de REER qui peuvent correspondre à vos attentes. Voici les grandes lignes de l’utilisation de votre REER au Québec :

a. Le REER individuel

Régime de retraite le plus répandu, le REER individuel est enregistré à votre nom personnel et pour lequel vous êtes le seul cotisant. L’ensemble des placements et tout les avantages fiscaux attenant sont votre propriété. Consultez votre avis de cotisation auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC) pour connaître le montant maximal que vous pouvez contribuer dans vos REER. La déduction résulte du montant que vous aurez contribué.

b. Le REER au conjoint

Le REER au conjoint correspond à un régime auquel vous avez souscrit au nom de votre conjoint. Cet outil vous permet de récolter les déductions fiscales totales permises mais ne peuvent pas dépasser votre plafond personnel de cotisations.
La dénomination de conjoint concerne votre époux (mariage) ou votre conjoint de fait.

c. Le REER collectif

Cet outil d’épargne est communément offert par l’employeur au bénéfice de ses salariés. Le REER collectif est une alternative au véritable régime complémentaire de retraite. C’est un regroupement de plusieurs REER individuels permettant d’opérer les prélèvements des cotisations directement sur le salaire des employés de l’entreprise. L’employeur va, en règle générale, contribuer à parts égales avec ce que cotise l’employé jusqu’à concrrence d’un certain pourcentage déterminé.

d. Le REER autogéré

Le REER dit « autogéré » est un régime vous permettant de jouer un rôle plus actif dans les différents choix de placements. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un moyen d’investissement vous permettant de gérer le fonds de manière autonome : vous décidez dans quel placement vous souhaitez investir. Généralement ce type de régime nécessite une certaine aisance en matière financière.

3. Qu’advient-il de mon REER en cas de décès ?

Comme pour l’ensemble de vos actifs, se pose la question : « Lors de mon décès, comment sera traité mon REER ? ».
Il faut savoir que lors du décès, l’impact fiscal peut être particulièrement important dans la mesure ou la Juste Valeur Marchande (JVM) des sommes en REER est intégrée au revenu de l’année de la personne décédée. Des exceptions s’appliquent cependant. C’est pourquoi, il est impératif de mettre en place à travers une planification successorale, les grandes lignes d’une transmission de vos REER à vos héritiers. Parlez-en à votre planificateur financier.

4. Le Régime d’Accession à la Propriété (RAP)

Le Régime d’Accession à la Propriété (RAP) est tel que défini par l’Agence du Revenu du Canada, un programme vous permettant de retirer de vos REER une somme allant jusqu’à 35 000 $ dans le but d’acheter ou construire une propriété. Il s’agit d’un mécanisme qui peut être mis en place pour vous ou pour toute personne handicapée avec laquelle vous avez un lien par le sang, le mariage, l’union de fait ou l’adoption.
Pour pouvoir participer au RAP, il est nécessaire de répondre aux critères d’admissibilité du retrait du REER et du RAP. Renseigner vous auprès de l’Agence du Revenu du Canada (ARC) pour connaitre l’ensemble des critères ainsi que les informations complémentaires sur ce programme.

5. En bref, que m’apporte un REER ?

Pour résumé, le REER est un outil d’épargne-retraite permettant de :

• Planifier votre retraite ;
• Payer moins d’impôts sur le revenu pour l’année en cours puisque les cotisations au REER réduit votre salaire imposable ;
• De faire du rendement à l’abri de l’impôt et ainsi maximiser votre rendement composé. De même, plus vite vous commencez à cotiser, plus vite vos économies pourront avoir le temps de s’accumuler ;
• De payer votre impôt plus tard, puisque ce dernier devra être assumé seulement au moment où vous retirer l’argent de votre REER.

Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur les REER, ou être aider par votre conseiller CF2G, nous nous ferons un plaisir de répondre à toutes vos attentes et inquiétudes.